L’opéra est un art des passions. C’est aussi un théâtre du merveilleux. Il veut nous faire rêver, nous entraîner dans des univers extraordinaires, et toujours nous surprendre pour mieux nous émouvoir. 

Dans les maisons d’opéra, toutes les corporations participent à cette machine à rêve, les artistes bien sûr, mais aussi tous les techniciens et les régisseurs qui les entourent, au plateau et à la lumière. Et puis les artisans qui, dans leurs ateliers, ont fabriqué décors, costumes et accessoires. C’est le résultat du travail de ces merveilleux artisans que dévoile l’exposition « L’Opéra à Odyssea », en présentant des éléments de scénographie et plus d’une centaine de costumes d’Angers Nantes Opéra, qui composent un parcours aux atmosphères contrastées. 

Tous les genres et tous les univers visuels sont représentés : classiques avec Les Noces de Figaro de Mozart, Le Barbier de Séville de Rossini, Orphée et Eurydice de Gluck, La Traviata de Verdi, Hamlet d’Ambroise Thomas ; féériques avec Little Nemo, de David Chaillou et Hansel et Gretel, de Humperdinck ; religieux avec l’oratorio San Giovanni Battista de Stradella ; exotiques avec Madama Butterfly et contemporains avec Maria Republica de François Paris. 

Les genres légers sont aussi présents, avec Le Chapeau de paille d’Italie de Nino Rota et La Chauve-souris de Johann Strauss, et la danse n’est pas oubliée. Un très large éventail qui met en valeur la créativité des costumiers appelés à collaborer aux productions d’opéra et la très haute technicité des coupeurs, tailleurs et couturières qui réalisent leurs projets. 

Sont évoqués aussi le maquillage et la coiffure, compléments naturels du costume pour faire vivre des personnages, et tout ce qui entoure ces personnages sur scène, éléments de mobilier et accessoires les plus divers, toujours très importants lorsqu’il s’agit de plonger dans le passé ou dans les univers de légende que nous propose l’opéra.