Pauline Viardot fut l’une des plus illustres cantatrices de son temps mais aussi une compositrice au talent désormais reconnu. Trois ans après L’Élixir d’amour, David Lescot, nous révèle la Cendrillon malicieuse et touchante mise en musique, au soir de sa vie, par cette grande musicienne.
C’est un « opéra de salon », conçu pour des représentations privées – la première eut lieu dans celui de Pauline Viardot, elle-même, en 1904, alors que cette dernière avait plus de 80 ans. Le livret, fidèle au conte de Charles Perrault, ne manque pas de fantaisie, et la musique mêle à une écriture franche et mélodique quelques réminiscences de l’âge d’or du romantisme, nous rappelant au passage que la cantatrice compositrice, dans sa jeunesse, compta parmi ses amis Franz Liszt, Hector Berlioz et Frédéric Chopin. Pour redonner vie à cette œuvre charmante, la co[opéra]tive a judicieusement choisi d'en étoffer l'instrumentation avec le compositeur Jérémie Arcache, et de confier sa mise en scène au malicieux David Lescot, tandis que la pianiste Bianca Chillemi dirige le spectacle depuis le plateau.